1ère partie : Suite saharienne. Extraits
La nuit, je ne dors pas. Je me sens dans un calme et un bien-être puissant. Étendue, détendue et lucide. Hors temps. Avant l’aube, je me lève. Un vent frais souffle par rafales, les étoiles font leur cinéma céleste sur la vaste voûte sombre, un noir lumineux enveloppe le Hoggar. Comment dire la totalité de ce moment, le dévoilement de ce lieu, seule dans l’immensité, dans une profondeur inconnaissable, dans une gratitude rayonnante... seule... et unie à tout. Le Un dans sa manifestation multiple.
Dans un pays meurtri par dix ans de terrorisme, une oasis de paix en plein Sahara. Au camping La Rose des Sables qui porte bien son nom puisqu’à quarante-cinq minutes de marche on trouve des roses des sables à la surface du sol. À ne pas cueillir, à admirer seulement. Ce qui n’empêche pas les pillages organisés.
Pour qui souhaite écrire, méditer, se recueillir, se régénérer, retrouver les mots essentiels issus du silence, alors ce lieu est idéal.
2ème partie : Littoral armoricain et autres déambulations
La poésie est une sensation, une perception, une vision. Du lieu, d'un temps – c'est pareil – d'une luminosité, bref des attributs de ce lieu et de ce temps. Un élargissement de sa géographie intérieure, l'extérieure étant pratiquement infinie dans sa complexité et sa mouvance. L'imagination la plus débridée reste terriblement limitée face à l’infinie richesse du réel en permanente mutation.
La poésie, c'est un sens d'être au monde empreint de respect immense et d'émerveillement intense.
